Après avoir mis 13 heures pour
parcourir les 300 km qui séparent Luang Prabang de Vientiane dans un bus
« VIP » ou l’espace entre les sièges était si étroit qu’on ne pouvait
même pas être assis les jambes vers l’avant, nous avons rejoint la capitale du
Laos. Avec ses 715 000 habitants, Vientiane est presque comique en
comparaison aux capitales voisines (9 millions à Hanoi, 2 millions à Phnom
Penh et 14 millions à Bangkok). Ne comprenant probablement aucune
construction de plus de 5 étages, Vientiane ne fait pas dans les idées de
grandeur. Un restaurateur du coin nous a même affirmé qu’il y a 15 ans, la
ville ne comprenait que 2 rues pavées. Le reste n’était que chemin de terre!
Dans toute sa simplicité, sa
petitesse comme si elle ne voulait pas s’imposer, on a trouvé que Vientiane
représentait bien ce petit pays de 7 millions d’habitants qu’est le Laos. Ce pays
qui, contrairement à ses voisins n’a pas d’accès à la mer et ne comporte pas de
monuments ni de paysages connus. Par le fait même, le Laos ne voit pas de
masses infinies de touristes débarquer à chaque année. En fait, nous non plus
ne savions pas grand-chose d’ailleurs sur le Laos avant d’y arriver. Saviez
vous que la guerre du Vietnam a fait du Laos le pays le plus bombardé par
capita de l’histoire? Des mines anti personnelles sont toujours enfouies un peu
partout et explosent de temps en temps, souvent avec un enfant.
Vientiane donc, nous a semblé tout à
fait appropriée comme capitale du Laos. Nous l’avons visité à l’aide de vieux
vélo avec des petits paniers devant qui auraient rendu jaloux les hipsters du
MileEnd. Nous permettant de nous aventurer plus loin que nos seuls pieds, on
doit dire que le vélo est décidément devenu notre moyen favori de découvrir une
ville. Surtout quand le traffic n’y est pas trop infernal comme à Vientiane.
Notre ballade nous a amené à visiter un temple comprenant des centaines de
bouddhas, à longer le Mékong et la grande artère de la ville que les Lao
aiment bien surnommer les petits Champs Élysées pour finalement découvrir leur arc
de triomphe au bout.
Enfin, comme à Luang
Prabang, on sent beaucoup les traces laissées la colonisation française (et la
grande communauté d’expat français). Les petits bistros, la baguette, le café
au lait, les croissants sont disponibles partout. Les Lao affirment même que
Vientiane est probablement l’endroit ou l’on trouve la cuisine française la
moins chère au monde ! D’habitude on essaie toujours de manger le plus local
possible mais bon… la cuisine française… et en plus la moins chère au monde…
Comment pouvait-on résister ? Surtout après 9 mois de voyage. On s’est donc
gâté avec des soufflés, des magrets de canard, des bonnes frites, etc. ! Quel
bonheur! Au bout de trois jours par contre, on avait bien fait le tour de la petite capitale et
nous étions prêts a partir pour la prochaine destination : le Vietnam.
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