jeudi 24 mai 2012

Fuir la chaleur


Saigon, Vietnam


Nous avons finalement rejoint Saigon ou Ho Chi Minh Ville depuis les communistes. Nous on préfère son ancien nom et la plupart des locaux aussi on pense. Personne ne semble s’être fait au changement de nom. Nous avions 4 jours devant nous avant de s’envoler vers les Philippines et nous avons décidé de les consacrer uniquement à visiter la ville. Et à manger. Non seulement, nous avions encore plein de plats à essayer mais nous voulions remanger au moins une dernière fois nos classiques. Il nous faudra manger au moins quatre fois par jour mais nous sommes prêts à nous sacrifier. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de manger au Vietnam (oui, c’est bon à ce point). Et puis Saigon est une ville gigantesque. Ces quatre jours ne seront pas de trop pour la sillonner. Nous avions un planning incroyable qui prenait tout en compte sauf une chose que nous avions oublié de considérer : la chaleur étouffante. En sortant de notre guest house, nous étions automatiquement en sueur en moins de deux et pouf s’envolait notre beau plan. Nous nous mettions à chercher des yeux un café avec la clim ou un banc sous un arbre dans un parc. Une chaleur comme celle de Saigon a de quoi avoir raison des ambitions de n’importe qui. On devrait peut-être se taire mais on avoue qu’on s’est même pris à rêver d’hiver et de neige (Sacrilège!). Nous avons donc dû revoir un peu notre beau plan pour qu’il nous permette de sécher de temps en temps. Nous étions tellement disgracieux, on se demande ce que les Vietnamiens pouvaient bien penser de nous. C’est à ce moment que nous avons fait un constat : les 2 petits Québécois que nous sommes ne sont pas adaptés à la chaleur. Aussitôt que le thermomètre dépasse les 35°C, nos vêtements prennent un kilo en sueur, la poussière  de la ville colle immédiatement dessus et traverser deux coins de rues dans ces conditions nous donnent l’impression d’avoir couru un marathon. Glorieux. Une chance qu’on n’est plus à l’étape de se « cruiser ».      
C’est donc en se cachant temporairement à l’ombre des grands arbres du parc en face de chez nous que nous avons faite notre première rencontre avec les étudiants. Ils viennent traîner dans le parc du quartier plus touristique dans l’espoir de croiser des touristes pour pratiquer leur anglais. Et ça donne lieu à des discussions super intéressantes. Pour une fois que ça ne finit pas par une tentative de vente! C’est comme une bouffée d’air frais (si c’est possible à Saigon. Soyons réalistes, disons plutôt une bouffée d’air tiède). Nous avons parlé de tout : entre autre d’environnement, d’éducation, de voyage, de bouffe, de communisme, de facebook (qui est bloqué au Vietnam mais que tout le monde utilise quand même grâce à un peu d’ingéniosité). Au bout d’un moment, nous étions entourés d’une bonne vingtaine d’étudiants et les questions fusaient de partout! Nous sommes bien restés une bonne heure et demie.

Saigon est aussi une ville de foodies. À chaque coins de rue, on retrouve des petits stands où on peut se régaler des délices (et des étrangetés) de la cuisine vietnamienne. Sur les grandes avenues, un commerce sur deux est un restaurant ou un café. Nous en avons profité et avons choisi les cafés les mieux situés pour observer la circulation INCROYABLE de Saigon en sirotant des cafés glacés. On nous avait bien dit que c’était pire qu’à Hanoi. On n’y croyait pas. Mais c’est vrai. À chaque lumière, c’est un mur de moto qui se dresse! Certains ronds-points sont particulièrement fascinants (et effrayants à traverser!). On ne comprend pas trop comment ils font pour passer si près les unes des autres sans se foncer dedans!

Saigon est aussi la ville la plus riche du Vietnam. On s’étonnait de croiser une tonne de boutique de grands designers dans les rues (des trucs qu’on ne voit même pas à Montréal) et tous les grands hôtels de renoms. Pas que ça nous intéresse particulièrement mais nous en avons quand profité pour aller prendre un verre (juste un parce que la facture… ouch!) sur le toit du Sheraton Saigon qui a une trentaine d’étages et la vue la plus extraordinaire de la ville presqu’au complet. Magnifique!

Notre fuite de la chaleur nous a aussi amené à visiter le musée des souvenirs de guerre. La guerre du Vietnam est un sujet qui fascine les touristes et pourtant, les Vietnamiens sont assez peu enclins à en parler. On trouve à travers le Vietnam quantité de musées consacrés à glorifier Ho Chi Minh et le communisme mais si peu sur la guerre et ses effets sur le pays. Ce musée, donc, plonge dans le vif du sujet avec une collection de photos choquantes qui abordent autant les violences de la guerre que ses effets à long terme surtout au niveau de l’environnement et  de cette génération d’enfants handicapés des suites à l’exposition à l’agent orange. Troublant. Un must lors d’une visite à Saigon (et en plus il y a la clim !).

Bon, ce n’est pas tout les petites visites légères mais nous avions aussi un léger problème à  régler lors de notre passage à Saigon. Le passeport de Noémie est presque plein et cela devient un problème. Nous doutons qu’il puisse contenir les étampes des Philippines, de l’Indonésie et de la Thaïlande qui l’attendent. Drôle de problème, non? On nous a donc conseillé de se rendre dans une ambassade pour faire ajouter des pages au fameux passeport. Parfait ! Il y a la clim dans les ambassades non ? Une fois sur place on nous a expliqué  dans un anglais approximatif (étrange pour un  consulat canadien non? Pas de français, on s’en doutait mais pas d’anglais non plus, c’est assez drôle!) qu’il n’est plus possible d’ajouter des pages à un passeport. Il faut le renouveler. Sauf qu’il n’est plus permis de renouveler un passeport à l’étranger non plus. Oups. Le petit problème commence à devenir plus gros. Notre tactique : espérer que les étampes des derniers pays ne soient pas trop grosses. On a passé un certain temps dans google image à  essayer d’en jauger la grosseur mais c’est dur à dire. Tsé, quand tu googles « Philippines visa stamps » tu penses qu’il n’y aura pas de résultat, mais  non. Il y a vraiment des gens qui mettent des photos de leurs étampes de visa sur internet... À partir de maintenant, chaque traversée de frontière sera stressante car il est possible qu’on nous y refuse l’accès faute d’espace dans le passeport. Prochaine étape : Manille. On croise les doigts pour que tout se passe bien.

Saigon vu du toit du Sheraton

A l'ombre dans le parc


Hum, un ptit mojito avec des peanuts. Ca faisait longtemps !



Un ptit diner comme les autres (god la bouffe du Vietnam nous manque!)

Traffic de 4h

De gauche a droite : cafe vietnamien qui infuse tranquillement, Noemie qui patiente, sucre, lait et verre de glace.

Des durians


Une ptite soupe ?

La ruelle de notre guest house : chaotique et merveilleuse



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire