mercredi 23 mai 2012

Notre karma


Doc Let, Vietnam

Plus qu’une semaine au Vietnam et encore plein de destinations possibles avant de rejoindre Saigon. De là, nous nous envolerons vers les Philippines. Après hésitations (Dalat? Nha Trang? Doc Let? Quy Ngong? Delta du Mékong? Sérieusement, un mois au Vietnam ce n’est pas assez!), nous optons pour faire un arrêt à la mer avant de continuer vers Saigon. Notre destination : Doc Let*, un petit village près de Nha Trang que nous avait recommandé la famille débridée. Une plage presque déserte, une eau turquoise super claire, une adresse agréable : on était preneurs!

Le problème avec des destinations qui sortent un peu des sentiers battus, c’est de se rendre. À partir de Hoi An, nous avions réservé une place dans un bus en direction de Nha Trang qui devait nous déposer à l’entrée du village situé à une trentaine de kilomètres avant. Le problème c’est que c’est un bus de nuit et que nous, on n’a aucune idée d’où on est (et ce n’est pas les indications qui vont nous aider). Nous avons donc demandé plusieurs fois au chauffeur de ne pas nous oublier, de nous avertir à Doc Let. Pourtant, quand le soleil a commencé à poindre à l’horizon et que nous avons aperçu une ville au loin, nous avons compris que quelque chose clochait…

-          Pardon monsieur, c’est Nha Trang devant ?
-          Oui.
-          Alors nous avons passé Doc Let ?
-          Oui.
-         

En débarquant à Nha Trang, nous nous obstinons un peu avec le chauffeur qui nous affirme qu’on ne lui avait jamais demandé de descendre à Doc Let. Soupir. Après discussions, il remet nos sacs dans le bus. Convaincus qu’il va nous ramener à Doc Let, on arrête de s’obstiner et on souffle un peu. On commence à se questionner quand on voit d’autres passagers y mettre aussi leurs sacs.
-          Pardon madame, vous allez où ?
-          À Saigon
-         
On ne sait pas trop ce que notre chauffeur avait en tête… Nous envoyer à 1000 km au sud, à Saigon? Nous avons finit par abdiquer et avons résolu de se rendre nous même après avoir maudit la compagnie de bus. Un Américain qui avait observé toute la scène vient nous voir. Il a un hôtel à 2 pas et nous propose de louer un scooter. Nous sommes tentés sauf qu’on se rappelle la dernière fois (vous savez la fois ou on s’est perdus pendant 3 heures et qu’on a eu 2 crevaisons…) et on hésite un peu. Le prix finit par nous convaincre : Scooter 5$ vs Taxi 30$. On lui laisse nos gros sacs et on part, tout légers avec un petit sac à dos. En commençant à rouler sur la route qui longe la côte en grands S dans les montagnes, nous nous félicitons de notre décision. La vue est magnifique, l’air goûte le sel et nous sommes biens jusqu’à ce que Pouf ! Merde!

Hé oui. Une autre crevaison.
Karma. Is. A. Bitch.

Nous sommes à mi chemin. On hésite et on décide de revenir sur nos pas. Trop lourds pour rouler à 2, Noémie fait du pouce pour rentrer à Nha Trang alors que Phil essaie tant bien que mal de ramener le scooter. On se retrouve une heure plus tard à la case départ. On échange de machine et on décide d’y donner une dernière chance. On s’élance sur l’autoroute la plus achalandée du Vietnam (après la belle petite route de montagne), la A1. On passe près de se faire écraser par des camions gigantesques à plusieurs reprises. Les Vietnamiens conduisent comme des bullies : un camion arrive derrière nous à toute vitesse, il klaxonne une fois et fonce. Si tu ne te tasses pas (sur l’accotement, on s’entend, il n’y a qu’une voie), il te rentre dedans : c’est la loi du plus fort. On s’entend sur une chose : C’est mieux d’être VRAIMENT beau Doc Let !

Et finalement, nous ne serons pas déçus. C’est exactement comme on l’espérait. La mer est turquoise et tellement transparente! La plage est déserte jusqu’en fin de journée où elle est soudainement envahie par des dizaines d’enfants qui viennent jouer au soccer. Notre chambre est au deuxième étage avec un immense balcon qui donne directement sur la mer. Nous passons nos journées entre la plage, la mer, les chaises longues de notre balcon. Nous profitons aussi des kayaks mis à notre disposition pour des ballades matinales. Pour ceux que ça intéresserait, la place s’appelle le Paradise Resort (!) et est tenu par un Croate de 80 ans (!!). L’endroit se veut un peu comme un « resort » en ce sens qu’elle offre un prix tout inclus (puisque pas de resto à Doc Let). En plus, la bouffe qui nous est servie est excellente. Les trois jours que nous y avons passé auront valu toutes les difficultés pour s’y rendre.

Contents, contents ! C'est exactement comme on l'esperait!

De l'eau transparente !




Vue de notre balcon. Ca va. 







*En arrivant au Vietnam, on se réjouissait de voir que qu’on y utilise l’alphabet roman. On se disait, parfait ! On va pouvoir lire et apprendre un peu de la langue ! Erreur. La prononciation n’a rien à voir… Par exemple Doc Let se prononce Yop Lek. Super. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire