Hoi an, Vietnam
Nous sommes
arrivés à Hoi An le jour des célébrations pour le jour de la Terre. En se promenant dans les rues de la vieille
ville, nous avons bien senti que quelque chose de préparait alors qu’une foule
de plus en plus dense semblait converger vers la rivière mais nous n’obtenions
que des réponses vagues (ah! la barrière de la langue). Vers 9h00, la ville en
entier a soudainement été plongée dans le noir. Dans les rues, les gens étaient
venus préparés : tous s’éclairaient à la chandelle et sur la rivière des
chandelles posées sur des petits radeaux en feuilles de bananier flottaient
doucement créant une atmosphère féérique. C’est à ce moment, seulement quelques
heures après y être arrivé, que nous sommes tombés follement amoureux de Hoi
An.
Hoi An transpire
le charme. Grâce aux subventions de l’UNESCO, les maisons de la vieille ville
ont été restaurées avec un soin particulier et l’harmonie qui y règne au niveau
du plan d’urbanisme est saisissante. Chaque maison a sa place dans l’ensemble
que forme Hoi An : pour les Montréalais que nous sommes, c’est impressionnant.
Les voitures ne sont pas admises dans cette partie de la ville et ils ont même
pris la peine d’enterrer les fils électriques! En flânant dans Hoi An, nous
tombions dans la contemplation d’une ruelle fleurie ou de lanternes de papier
jusqu’à ce qu’un retentissant « Hello misterrrr! Make some clothes?»
nous tire de notre rêverie. Hoi An est aussi une ville de tailleurs et de cordonniers.
À chaque coin de rue, l’un ou l’autre offre ses services. Il n’y a qu’à
expliquer ce que l’on a en tête ou amener une photo, ils sont maîtres dans
l’art d’imiter et ce, à prix tout gentils. Il y a de quoi développer une
obsession. Nous en avons donc profité allègrement pour rafraîchir un peu notre
tristounette garde robe de vêtements qui nous suivent depuis près d’un an.
Jeans, shorts, jupes, chandails, sandales, souliers et des nouveaux verres pour
les lunettes de Phil. On s’est gâtés.
Quel plaisir que de choisir les tissus et d’expliquer des idées que
nous avions en tête depuis un moment
mais que nous n’arrivions à trouver nulle part! Nous étions super excités au
moment de venir essayer les vêtements, en espérant qu’on se soit bien compris
(encore la fameuse barrière de la langue), que ce soit comme on l’imaginait. Et
on doit dire qu’on est vraiment bien tombé : Lien (se prononce Line) notre
tailleuse ultra sympathique a fait un travail impeccable. Et à force de passer
pour un essayage ou un réessayage, on est devenus copains. Quand on passait,
elle flattait les cheveux de Noémie (!) et nous racontait sa journée. Une fois,
elle nous a raconté à grand renfort de tape sur les cuisses comment elle avait
réussi à surcharger des Français pour la fabrication de leurs pyjamas de soie
(!).
Un autre des
plaisirs de Hoi An est que la plupart des guesthouses à petits budgets ont des
piscines! Un jour, un proprio a dû se dire que c’était une bonne idée et puis
tous les autres ont dû suivre. Peu importe pourquoi, comme il fait assez chaud
dans le centre du Vietnam, nous étions bien contents de profiter d’une piscine
quand nous n’étions pas à la plage qui se trouvait à quelques 10 minutes de
vélo.
Nous avons aussi
voulu aller visiter les ruines de My Son, qui sont en fait des ruines de
temples provenant de la période où les Chams
(une ethnie du centre du Vietnam) pratiquaient une forme d’Hindouisme. Comme
Hoi An, les ruines de My Son font parties du patrimoine mondial de l’UNESCO et
notre ami le Lonely Planet nous affirme que ça vaut le détour, mais ne nous
précise cependant pas quel détour emprunter pour y arriver. Alors pardonne-nous
Lonely, parce que c’est notre faute. Notre erreur de ne pas avoir pris un tour
guidé qui nous aurait amené à bon port, où un cher monsieur aurait pris le soin de minuter le temps de notre
visite afin de revenir au minibus à 14h00 tapant.
On a plutôt
préféré l’indépendance que nous procure un scooter. Tout comme on peut être en
amour avec le vélo, on aime bien notre maitresse le scooter pour une petite
vite de temps en temps et on adopte volontiers cette petite machine quand vient
le temps de parcourir de grandes distances. Le Vietnam regorge de lieux
historiques à ne pas manquer qu’on nous vend à grand renfort de pub dans les
villes. Pourtant, une fois sur la route les indications routières sont
inexistantes. Ceci combiné avec des cartes dont la précision laisse à désirer
nous amène plutôt à suivre notre instinct et donc de tourner à gauche sur la
rue J’pense que c’est le bon chemin,
pour ensuite tourner à droite sur C’est
probablement celle là sur la carte, pour enfin déboucher sur l’artère Mais dans quel foutu bourbier on a pu se
mettre. On parie que certains d’entre vous qui lisez ces dernières lignes
nous crois bête de ne pas avoir demandé noter chemin. On l’a fait. Mais souvenez-vous,
la barrière de la langue! Mais tout de même, gesticuler suffit et à force de confirmer
les indications données par différentes
personnes on a pu s’orienter correctement. Sauf que pouf!
-Quoi pouf?
-Merde!
-Quoi pouf
merde?
-On a une
crevaison.
Une malchance
que l’on n’avait pas prévue. Enfin, on ne connaît personne qui prévoit avoir
une crevaison en se levant le matin… Toutefois, le Vietnam est un endroit de
premier choix pour ce genre d’incident de parcours. On y trouve des réparateurs
de pneu à plat à chaque trois mètres. Le premier que l’on rencontre
(c’est-à-dire à 2 ½m après l’arrêt de la mobylette) constate rapidement le bien
fondé de notre demande gesticulée. Rapidement, il entreprend la réparation.
Pour notre part, on remet en question notre projet de journée. Il est 14h30, My
Son qui ferme ses portes à 15h30 est encore à 20min de route et on a une
crevaison en train de se faire rapiécer. De plus, notre déjeuner est déjà bien
loin et pas de restaurant à proximité (ça c’est plutôt rare pour le Vietnam).
De plus, Noémie affamée a des tendances cannibale qui ne peuvent se satisfaire
de Phil qui n’a pas la chair très tendre. Tout calcul fait, il ne reste plus de
temps pour le patrimoine historique. On
décide donc de rebrousser chemin. Avant tout on paie notre réparation soit un
gros 2$ et puis on retourne au bercail jusqu'à ce que pouf! Et merde…. Encore !
Au resto |
Encens spirales |
hum... |
Plage de Hoi An |
Phil a l'oeuvre |
Les fameuses lanternes de papiers. En vente pres de chez vous :) |
Tisss...et pouf !!!!
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