lundi 21 mai 2012

Une ville taillée sur mesure


Hoi an, Vietnam

Nous sommes arrivés à Hoi An le jour des célébrations pour le jour de la Terre.  En se promenant dans les rues de la vieille ville, nous avons bien senti que quelque chose de préparait alors qu’une foule de plus en plus dense semblait converger vers la rivière mais nous n’obtenions que des réponses vagues (ah! la barrière de la langue). Vers 9h00, la ville en entier a soudainement été plongée dans le noir. Dans les rues, les gens étaient venus préparés : tous s’éclairaient à la chandelle et sur la rivière des chandelles posées sur des petits radeaux en feuilles de bananier flottaient doucement créant une atmosphère féérique. C’est à ce moment, seulement quelques heures après y être arrivé, que nous sommes tombés follement amoureux de Hoi An.

Hoi An transpire le charme. Grâce aux subventions de l’UNESCO, les maisons de la vieille ville ont été restaurées avec un soin particulier et l’harmonie qui y règne au niveau du plan d’urbanisme est saisissante. Chaque maison a sa place dans l’ensemble que forme Hoi An : pour les Montréalais que nous sommes, c’est impressionnant. Les voitures ne sont pas admises dans cette partie de la ville et ils ont même pris la peine d’enterrer les fils électriques! En flânant dans Hoi An, nous tombions dans la contemplation d’une ruelle fleurie ou de lanternes de papier jusqu’à ce qu’un retentissant « Hello misterrrr! Make some clothes?» nous tire de notre rêverie. Hoi An est aussi une ville de tailleurs et de cordonniers. À chaque coin de rue, l’un ou l’autre offre ses services. Il n’y a qu’à expliquer ce que l’on a en tête ou amener une photo, ils sont maîtres dans l’art d’imiter et ce, à prix tout gentils. Il y a de quoi développer une obsession. Nous en avons donc profité allègrement pour rafraîchir un peu notre tristounette garde robe de vêtements qui nous suivent depuis près d’un an. Jeans, shorts, jupes, chandails, sandales, souliers et des nouveaux verres pour les lunettes de Phil. On s’est gâtés.  Quel plaisir que de choisir les tissus et d’expliquer des idées que nous  avions en tête depuis un moment mais que nous n’arrivions à trouver nulle part! Nous étions super excités au moment de venir essayer les vêtements, en espérant qu’on se soit bien compris (encore la fameuse barrière de la langue), que ce soit comme on l’imaginait. Et on doit dire qu’on est vraiment bien tombé : Lien (se prononce Line) notre tailleuse ultra sympathique a fait un travail impeccable. Et à force de passer pour un essayage ou un réessayage, on est devenus copains. Quand on passait, elle flattait les cheveux de Noémie (!) et nous racontait sa journée. Une fois, elle nous a raconté à grand renfort de tape sur les cuisses comment elle avait réussi à surcharger des Français pour la fabrication de leurs pyjamas de soie (!). 

Un autre des plaisirs de Hoi An est que la plupart des guesthouses à petits budgets ont des piscines! Un jour, un proprio a dû se dire que c’était une bonne idée et puis tous les autres ont dû suivre. Peu importe pourquoi, comme il fait assez chaud dans le centre du Vietnam, nous étions bien contents de profiter d’une piscine quand nous n’étions pas à la plage qui se trouvait à quelques 10 minutes de vélo.
Nous avons aussi voulu aller visiter les ruines de My Son, qui sont en fait des ruines de temples provenant de la période où les Chams (une ethnie du centre du Vietnam) pratiquaient une forme d’Hindouisme. Comme Hoi An, les ruines de My Son font parties du patrimoine mondial de l’UNESCO et notre ami le Lonely Planet nous affirme que ça vaut le détour, mais ne nous précise cependant pas quel détour emprunter pour y arriver. Alors pardonne-nous Lonely, parce que c’est notre faute. Notre erreur de ne pas avoir pris un tour guidé qui nous aurait amené à bon port, où un cher monsieur aurait pris le soin de minuter le temps de notre visite afin de revenir au minibus à 14h00 tapant.

On a plutôt préféré l’indépendance que nous procure un scooter. Tout comme on peut être en amour avec le vélo, on aime bien notre maitresse le scooter pour une petite vite de temps en temps et on adopte volontiers cette petite machine quand vient le temps de parcourir de grandes distances. Le Vietnam regorge de lieux historiques à ne pas manquer qu’on nous vend à grand renfort de pub dans les villes. Pourtant, une fois sur la route les indications routières sont inexistantes. Ceci combiné avec des cartes dont la précision laisse à désirer nous amène plutôt à suivre notre instinct et donc de tourner à gauche sur la rue J’pense que c’est le bon chemin, pour ensuite tourner à droite sur C’est probablement celle là sur la carte, pour enfin déboucher sur l’artère Mais dans quel foutu bourbier on a pu se mettre. On parie que certains d’entre vous qui lisez ces dernières lignes nous crois bête de ne pas avoir demandé noter chemin. On l’a fait. Mais souvenez-vous, la barrière de la langue! Mais tout de même, gesticuler suffit et à force de confirmer les indications données par différentes  personnes on a pu s’orienter correctement. Sauf que pouf!

-Quoi pouf?
-Merde!
-Quoi pouf merde?
-On a une crevaison.

Une malchance que l’on n’avait pas prévue. Enfin, on ne connaît personne qui prévoit avoir une crevaison en se levant le matin… Toutefois, le Vietnam est un endroit de premier choix pour ce genre d’incident de parcours. On y trouve des réparateurs de pneu à plat à chaque trois mètres. Le premier que l’on rencontre (c’est-à-dire à 2 ½m après l’arrêt de la mobylette) constate rapidement le bien fondé de notre demande gesticulée. Rapidement, il entreprend la réparation. Pour notre part, on remet en question notre projet de journée. Il est 14h30, My Son qui ferme ses portes à 15h30 est encore à 20min de route et on a une crevaison en train de se faire rapiécer. De plus, notre déjeuner est déjà bien loin et pas de restaurant à proximité (ça c’est plutôt rare pour le Vietnam). De plus, Noémie affamée a des tendances cannibale qui ne peuvent se satisfaire de Phil qui n’a pas la chair très tendre. Tout calcul fait, il ne reste plus de temps pour le patrimoine historique.  On décide donc de rebrousser chemin. Avant tout on paie notre réparation soit un gros 2$ et puis on retourne au bercail jusqu'à ce que pouf! Et merde…. Encore !

Au resto














Encens spirales

hum...

Plage de Hoi An

Au restaurant Bale Well (merci la famille debridee pour le tuyau). Meilleure bouffe a Hoi an. Tout est sur la table: herbe, viandes (poulet et porc en brochette) legume, crepes de riz... Le but est d'en faire un rouleau ! Delicieux !

Phil a l'oeuvre

Les fameuses lanternes de papiers. En vente pres de chez vous :)


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