lundi 26 mars 2012

Koh fainéants


Koh Phangan, Thaïlande

Après avoir sué notre vie à Bangkok nous étions vraiment excités de partir vers l’ile de Koh Phangan, plus au sud, réputée pour ses plages paradisiaques et ses full moon party dans lesquels l’activité principale consiste à boire des chaudières de vodka redbull avec des light sticks sur la plage. Un genre de springbreak à saveur asiatique. Mais bon, ce n’était pas la pleine lune lors de notre passage sur l’île alors c’était bien tranquille.  C’est Line et Jean-Luc qui étaient déçus, eux qui rêvaient de danser toute la nuit sur du techno ;) Sérieusement, on avait surtout hâte de voir la mer. Et pour ça, on a été servis. Entre la plage et les hamacs qui se balançaient devant notre petits bungalows (est-ce qu’on vous a dit à quel point on se fait gâter par les parents de Noémie?), on ne l’a pas perdue de vue un instant

Vue depuis notre hamac

Vue de notre hamac

Petit bungalow merveilleux

Oui, on sait, on se fait beaucoup gâter




Nos quelques jours sur l’île peuvent d’ailleurs être décrits de cette façon : plage, hamac, plage hamac, drink, plage, hamac. Pas facile. Quand même, pour mieux visiter l’ile, nous avons loués des petits scooters qui nous ont permis de nous promener de plage en plage. Il fallait voir Line et Jean-Luc se faufiler sur leur petit bolide! Et nous on en a profité pour faire notre certification avancée de plongée. Nous étions bien fébriles lors de notre première plongée en eau profonde (30 mètres), qui plus est dans l’un des sites les plus réputés de Thaïlande. La plongée a été notre seul projet teinté d’ambition durant notre séjour et encore, c’est loin d’être une activité laborieuse. Mis a part l’exploration des eaux chaudes du golfe de Thaïlande, nous avons eu la possibilité de monter sur le sommet d’une colline (d’une altitude colossale de 200m) pour profiter d’un joli point de vue donnant sur le nord de l’île, mais notre paresse commune nous a aisément cloués sur la plage. Plage qui d’ailleurs n’était accessible que par bateau taxi, ceci donnant l’impression de partir a la découverte d’un mythique et inconnu lieu du reste du monde (ouais on aime bien se la jouer Robinson). Mais nous ne somme pas dupe, parce que mis a part les fonds océaniques il n’y plus vraiment d’endroit sur cette petite planète que l’on peut considérer comme étant une sorte de refuge à l’abri de nous, les touristes, et encore moins une belle plage en Thaïlande. 
Line et Jean-Luc, beaucoup trop cool

Pas pire non ?

Phil et sa coupe de cheveux glorieuse (mais quel style !)




Bateau-taxi


A 30 mètres sous l'eau !!!


Sur toutes les plages que nous avons visité sur l’ile, nous avons trouvé ce que nous cherchions : eau claire et chaude, vue absolument magnifique sur l’horizon. Nous avons même eu droit en prime aux Européens en speedo dont un qui nous a marqué avec sa coiffure de type je suis échoué sur une ile perdue au milieu du pacifique et qui arborait un  délicat cache sexe blanc afin de mettre en valeur sa corvette (vous pouvez également lire crevette si vous préférez.).Wow ! Désolés, on n’a pas de photos, on était trop bouche bée pour y penser. Après 5 jours de farniente totale, nous étions prêts à partir vers le nord de la Thaïlande, à Chiang Mai pour reprendre nos explorations.



jeudi 15 mars 2012

Mange ta ville


Bangkok, Thailande

C’est vraiment emballés qu’on a atterri à Bangkok par un beau samedi matin. En marchant à l’aube dans la petite ruelle animée qui menait vers notre guesthouse tout en bois de teck, on a eu le présentiment que l’on s’y sentirait comme des poissons dans l’eau. On en a eu la confirmation en se mêlant au trafic incessant des bus, des tuk tuk, des vélos, des voitures et des gens, en humant les odeurs des centaines de petits stands de bouffe (parfois franchement bizarre) qui se succèdent le long des rues et ruelle et en observant la faune locale. On vous l’a déjà dit, on est des bibites de villes. Et pour une métropole asiatique qui comporte plus de 14 millions d’habitant, Bangkok est vraiment facile à vivre. Les habitants y sont aimables et respectueux et le système de transport en commun est ultra efficace. Entre le skytrain (climatisé, thank god), le métro (climatisé aussi !), le réseau étendu de bus et le système de bateaux qui sillonnent le Chao Phraya (la rivière qui traverse Bangkok), c’est super facile de se déplacer dans cette ville qui s’étend sur des kilomètres.
Traffic

Chayo Praya



Notre premier coup de cœur et vous allez nous reconnaître ici: la bouffe. Entre manger une soupe Tum-Yam bien épicée (soupe parfumé à la citronnelle, gingembre et coriandre), le classique Pad Thai (nouilles de riz plates au tofu, crevette et œuf) et la bouffe non-identifiée des petits stands de rue, on ne sait plus où donner de la tête. En tout cas, une chose est sûre, il faut céder à nos instincts sous peine de se noyer dans notre salive. Malgré notre envie d’exotisme, on a quand même rempli notre devoir de Québécois et on est allé encourager le stand à poutine de Bruno Blanchet. Au coin d’une petite ruelle, on a bien ri quand on a vu le drapeau du canadien et du Québec, fièrement accroché sur un petit stand tenu par la femme de Bruno. On va être honnête, l’envie de manger une poutine en pleine canicule n’y était pas tout à fait, mais on l’a fait pour la postérité. Et ce ne fut pas regretté un seul instant : elle était pas pire pantoute comme on dit. Comme Bruno l’a si bien écrit dans un article, le secret est dans la sauce de Brune. Hihihi.
Soupe Tom Yam 
Des petits tapis roulants 'self service' pour agrémenter la souper 

Stand de Bruno

Bon... ce n'était pas tant une corvée que ça finalement...

Notre séjour à Bangkok a aussi été égaillé par l’arrivée des parents de Noémie. Phil jure que lorsque Noémie et sa mère se sont revues, leur cri strident a provoqué des envolées d’oiseaux effrayés dans toute la Thaïlande (c’est qu’elles s’étaient BEAUCOUP ennuyées…). Bangkok a été un contexte merveilleux pour nos retrouvailles. Nous avons entre autre sué en admirant le palais royal et les nombreux temples de l’ancienne capitale Ayuthaya et une  promenade en bateau long sillonnant les méandres du complexe réseau de canal de Bangkok a permis de voir cette dernière sous une nouveau jour, tout en donnant un repos bien mérité à nos jambes.
Line contemplative

palais royal

Belle face


Autre belle face



La mère et la fille

Les canaux de Bangkok


Le père et la fille à Ayuthaya



bouddhas 

Belle face 
Ayuthaya


On l’avoue aussi, l’arrivée de Line et Jean-Luc a signifié une augmentation notable de notre niveau de vie (ce qui n’est certainement pas sans nous déplaire). On se fait allègrement gâter et on en profite : ) On est bien contents de les avoir avec nous, et c’est une belle expérience que de se rencontrer à l’autre bout du monde.



samedi 10 mars 2012

Montagnes russes australiennes


Mi février, on commence à se préparer à quitter l’Australie pour l’Asie. Et on a hâte ! En plus, il y a les parents de Noémie qui nous y rejoignent pour un séjour de 5 semaines durant lesquelles on se promènera entre la Thaïlande, le Laos et le Viet Nam. On est donc prêts à rejoindre l’Asie au plus vite, mais pour ça, il nous faudra d’abord vendre Doris, notre fidèle Ford Falcon station wagon 1996 rouge… Petit pépin, c’est maintenant la fin de la haute saison touristique en Australie et la demande pour les voitures de backpackers est plus que faible. Pour rajouter au stress, Doris commence à montrer des signes de son noble âge : elle a tremblote quand on freine et ses articulations grincent. Notre diagnostic : Parkinson et rhumatisme. On se sent presque coupables de l’abandonner dans cet état. Après une semaine d’angoisse à fixer le téléphone sans arrêt (littéralement), on a finit par trouver preneurs : 2 Ontariens ont décidé de l’adopter. Ils semblent être de bonnes personnes prêts à bien s’occuper de notre Doris alors c’est sans problème de conscience que l’on a laissé aller notre fidèle destrier.

Le lendemain, nous étions déjà dans l’avion pour Bangkok et on tournait la page sur le deuxième tiers de notre voyage. Contre toutes attentes, on doit dire que l’Australie nous a beaucoup surpris. On s’attendait à y trouver un pays très semblable au Canada, et sur certains points ce fut le cas, mais on s’est souvent étonné. On vous laisse sur les points marquants de notre passage au pays de Crocodile Dundee, certains positifs, d’autres moins.

Après 4 tumultueux mois en Inde et au Népal, on espérait trouver en Australie un peu de la maison. On rêvait tous les deux de petits trucs qui nous avaient manqué: le fromage (vous devinerez pour qui…), le vin (surtout le vin), un bon steak. On se réjouissait de retrouver quelques petits plaisirs quotidiens comme faire le marché, cuisiner, conduire une voiture. On appréciait aussi la propreté, la tranquillité et l’anonymat qu’on y retrouvait. Mine de rien, nous sommes tous les deux tombé en amour avec les grandes villes Australiennes. Que ce soit Melbourne l’artiste, Sydney la speedée ou Adélaide la savoureuse, nous sommes à chaque fois tombés sous le charme. Il faut  dire que nous sommes deux citadins dans l’âme. On adore le dynamisme de la ville et la diversité qu’on y trouve. Et les villes australiennes ne nous ont pas déçues. Malgré qu’elles aient chacune leur ambiance propre, dans chacune d’entre elles, on y célèbre la bonne bouffe, le bon vin et la mer et le soleil. Combinaison gagnante pour nous. 

Opéra de Sydney

Le côté plateau de Melbourne


Centre-ville de Sydney



D’un autre côté, on a trouvé l’isolement de l’Australie parfois bien déprimant. En Australie, pas besoin de conduire bien longtemps pour se retrouver en plein milieu de nulle part. Et quand on dit en plein milieu de nulle part, on veut dire être littéralement seuls sur la route au milieu de la terre rouge et des arbustes secs pendant des heures entières, traverser des villages où on ne voit pas âme qui vive mais plutôt des boules de foin qui traversent la route (sérieusement). Parfois, on aurait payé cher pour voir un peu de vie. Dans certains endroits plus reculés, on ne pouvait s’empêcher de penser au far west du début du 20ième siècle en voyant les édifices aux fenêtres barricadées, les vieilles voitures rouillées laissées à l’abandon et les barmans édentés (ça nous est arrivé PLUSIEURS fois d’en croiser !!!). Cette isolation se traduisait aussi par une communication difficile. Chercher l’internet dans certains endroits relevait de la quête mythique. Le Wifi dans les cafés et les lieux publics, ça ne s’est pas encore rendu jusqu’ici et quand c’est le cas, c’est à prix d’or qu’on nous le vend. Et ça, c’est un autre truc qu’on trouvait parfois difficile en Australie : le coût de la vie. Quand l’essence est 1,60$ le litre, qu’un lit dans un dortoir à 12 personnes est en moyenne 30$ et le filet de porc 12$, c’est dur sur le budget de backpacker. Une fois, on a même dû payer 42$ pour une place de camping !!!



Infini rouge


Mais tout ça se faisait facilement oublier quand on trouvait notre tente au crépuscule soudainement entourée de 30 kangourous broutant paisiblement, quand on voyait une maman koala faire un câlin à un bébé koala (onnnnnnhh) ou quand on voyait des émeus être… des émeus. Les paysages côtiers spectaculaires ont aussi su nous couper le souffle à maintes reprises. Et la couleur de l’eau… on n’a jamais vu ça ailleurs. Des baies à l’eau plus que transparente jusqu’au bleu profond de la mer du sud, on ne se lassait pas de l’admirer. Et puis tout ça couronné par la gentillesse légendaire des Australiens. Partout où nous allions, nous étions toujours accueilli avec un sourire (parfois sans dent). On quitte le pays avec un seul regret et c’est d’en avoir vu qu’une si petite partie. 

La couleur de l'eau, non ?