samedi 10 mars 2012

Montagnes russes australiennes


Mi février, on commence à se préparer à quitter l’Australie pour l’Asie. Et on a hâte ! En plus, il y a les parents de Noémie qui nous y rejoignent pour un séjour de 5 semaines durant lesquelles on se promènera entre la Thaïlande, le Laos et le Viet Nam. On est donc prêts à rejoindre l’Asie au plus vite, mais pour ça, il nous faudra d’abord vendre Doris, notre fidèle Ford Falcon station wagon 1996 rouge… Petit pépin, c’est maintenant la fin de la haute saison touristique en Australie et la demande pour les voitures de backpackers est plus que faible. Pour rajouter au stress, Doris commence à montrer des signes de son noble âge : elle a tremblote quand on freine et ses articulations grincent. Notre diagnostic : Parkinson et rhumatisme. On se sent presque coupables de l’abandonner dans cet état. Après une semaine d’angoisse à fixer le téléphone sans arrêt (littéralement), on a finit par trouver preneurs : 2 Ontariens ont décidé de l’adopter. Ils semblent être de bonnes personnes prêts à bien s’occuper de notre Doris alors c’est sans problème de conscience que l’on a laissé aller notre fidèle destrier.

Le lendemain, nous étions déjà dans l’avion pour Bangkok et on tournait la page sur le deuxième tiers de notre voyage. Contre toutes attentes, on doit dire que l’Australie nous a beaucoup surpris. On s’attendait à y trouver un pays très semblable au Canada, et sur certains points ce fut le cas, mais on s’est souvent étonné. On vous laisse sur les points marquants de notre passage au pays de Crocodile Dundee, certains positifs, d’autres moins.

Après 4 tumultueux mois en Inde et au Népal, on espérait trouver en Australie un peu de la maison. On rêvait tous les deux de petits trucs qui nous avaient manqué: le fromage (vous devinerez pour qui…), le vin (surtout le vin), un bon steak. On se réjouissait de retrouver quelques petits plaisirs quotidiens comme faire le marché, cuisiner, conduire une voiture. On appréciait aussi la propreté, la tranquillité et l’anonymat qu’on y retrouvait. Mine de rien, nous sommes tous les deux tombé en amour avec les grandes villes Australiennes. Que ce soit Melbourne l’artiste, Sydney la speedée ou Adélaide la savoureuse, nous sommes à chaque fois tombés sous le charme. Il faut  dire que nous sommes deux citadins dans l’âme. On adore le dynamisme de la ville et la diversité qu’on y trouve. Et les villes australiennes ne nous ont pas déçues. Malgré qu’elles aient chacune leur ambiance propre, dans chacune d’entre elles, on y célèbre la bonne bouffe, le bon vin et la mer et le soleil. Combinaison gagnante pour nous. 

Opéra de Sydney

Le côté plateau de Melbourne


Centre-ville de Sydney



D’un autre côté, on a trouvé l’isolement de l’Australie parfois bien déprimant. En Australie, pas besoin de conduire bien longtemps pour se retrouver en plein milieu de nulle part. Et quand on dit en plein milieu de nulle part, on veut dire être littéralement seuls sur la route au milieu de la terre rouge et des arbustes secs pendant des heures entières, traverser des villages où on ne voit pas âme qui vive mais plutôt des boules de foin qui traversent la route (sérieusement). Parfois, on aurait payé cher pour voir un peu de vie. Dans certains endroits plus reculés, on ne pouvait s’empêcher de penser au far west du début du 20ième siècle en voyant les édifices aux fenêtres barricadées, les vieilles voitures rouillées laissées à l’abandon et les barmans édentés (ça nous est arrivé PLUSIEURS fois d’en croiser !!!). Cette isolation se traduisait aussi par une communication difficile. Chercher l’internet dans certains endroits relevait de la quête mythique. Le Wifi dans les cafés et les lieux publics, ça ne s’est pas encore rendu jusqu’ici et quand c’est le cas, c’est à prix d’or qu’on nous le vend. Et ça, c’est un autre truc qu’on trouvait parfois difficile en Australie : le coût de la vie. Quand l’essence est 1,60$ le litre, qu’un lit dans un dortoir à 12 personnes est en moyenne 30$ et le filet de porc 12$, c’est dur sur le budget de backpacker. Une fois, on a même dû payer 42$ pour une place de camping !!!



Infini rouge


Mais tout ça se faisait facilement oublier quand on trouvait notre tente au crépuscule soudainement entourée de 30 kangourous broutant paisiblement, quand on voyait une maman koala faire un câlin à un bébé koala (onnnnnnhh) ou quand on voyait des émeus être… des émeus. Les paysages côtiers spectaculaires ont aussi su nous couper le souffle à maintes reprises. Et la couleur de l’eau… on n’a jamais vu ça ailleurs. Des baies à l’eau plus que transparente jusqu’au bleu profond de la mer du sud, on ne se lassait pas de l’admirer. Et puis tout ça couronné par la gentillesse légendaire des Australiens. Partout où nous allions, nous étions toujours accueilli avec un sourire (parfois sans dent). On quitte le pays avec un seul regret et c’est d’en avoir vu qu’une si petite partie. 

La couleur de l'eau, non ?








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