Doc
Let, Vietnam
Plus qu’une
semaine au Vietnam et encore plein de destinations possibles avant de rejoindre
Saigon. De là, nous nous envolerons vers les Philippines. Après hésitations
(Dalat? Nha Trang? Doc Let? Quy Ngong? Delta du Mékong? Sérieusement, un mois
au Vietnam ce n’est pas assez!), nous optons pour faire un arrêt à la mer avant
de continuer vers Saigon. Notre destination : Doc Let*, un petit village
près de Nha Trang que nous avait recommandé la famille débridée. Une plage
presque déserte, une eau turquoise super claire, une adresse agréable : on
était preneurs!
Le problème avec
des destinations qui sortent un peu des sentiers battus, c’est de se rendre. À
partir de Hoi An, nous avions réservé une place dans un bus en direction de Nha
Trang qui devait nous déposer à l’entrée du village situé à une trentaine de
kilomètres avant. Le problème c’est que c’est un bus de nuit et que nous, on n’a
aucune idée d’où on est (et ce n’est
pas les indications qui vont nous aider). Nous avons donc demandé plusieurs
fois au chauffeur de ne pas nous oublier, de nous avertir à Doc Let. Pourtant,
quand le soleil a commencé à poindre à l’horizon et que nous avons aperçu une
ville au loin, nous avons compris que quelque chose clochait…
-
Pardon monsieur, c’est Nha Trang
devant ?
-
Oui.
-
Alors nous avons passé Doc Let
?
-
Oui.
-
…
En débarquant à
Nha Trang, nous nous obstinons un peu avec le chauffeur qui nous affirme qu’on
ne lui avait jamais demandé de descendre à Doc Let. Soupir. Après discussions,
il remet nos sacs dans le bus. Convaincus qu’il va nous ramener à Doc Let, on
arrête de s’obstiner et on souffle un peu. On commence à se questionner quand
on voit d’autres passagers y mettre aussi leurs sacs.
-
Pardon madame, vous allez où ?
-
À Saigon
-
…
On ne sait pas
trop ce que notre chauffeur avait en tête… Nous envoyer à 1000 km au sud, à
Saigon? Nous avons finit par abdiquer et avons résolu de se rendre nous même
après avoir maudit la compagnie de bus. Un Américain qui avait observé toute la
scène vient nous voir. Il a un hôtel à 2 pas et nous propose de louer un
scooter. Nous sommes tentés sauf qu’on se rappelle la dernière fois (vous savez
la fois ou on s’est perdus pendant 3 heures et qu’on a eu 2 crevaisons…) et on
hésite un peu. Le prix finit par nous convaincre : Scooter 5$ vs Taxi 30$.
On lui laisse nos gros sacs et on part, tout légers avec un petit sac à dos. En
commençant à rouler sur la route qui longe la côte en grands S dans les
montagnes, nous nous félicitons de notre décision. La vue est magnifique, l’air
goûte le sel et nous sommes biens jusqu’à ce que Pouf ! Merde!
Hé oui. Une
autre crevaison.
Karma. Is. A.
Bitch.
Nous sommes à mi
chemin. On hésite et on décide de revenir sur nos pas. Trop lourds pour rouler
à 2, Noémie fait du pouce pour rentrer à Nha Trang alors que Phil essaie tant
bien que mal de ramener le scooter. On se retrouve une heure plus tard à la
case départ. On échange de machine et on décide d’y donner une dernière chance.
On s’élance sur l’autoroute la plus achalandée du Vietnam (après la belle
petite route de montagne), la A1. On passe près de se faire écraser par des
camions gigantesques à plusieurs reprises. Les Vietnamiens conduisent comme des
bullies : un camion arrive derrière nous à toute vitesse, il klaxonne une
fois et fonce. Si tu ne te tasses pas (sur l’accotement, on s’entend, il n’y a
qu’une voie), il te rentre dedans : c’est la loi du plus fort. On s’entend
sur une chose : C’est mieux d’être VRAIMENT beau Doc Let !
Et finalement,
nous ne serons pas déçus. C’est exactement comme on l’espérait. La mer est turquoise
et tellement transparente! La plage est déserte jusqu’en fin de journée où elle est soudainement envahie par des dizaines d’enfants qui
viennent jouer au soccer. Notre chambre est au deuxième étage avec un immense
balcon qui donne directement sur la mer. Nous passons nos journées entre la
plage, la mer, les chaises longues de notre balcon. Nous profitons aussi des
kayaks mis à notre disposition pour des ballades matinales. Pour ceux que ça
intéresserait, la place s’appelle le Paradise Resort (!) et est tenu par un
Croate de 80 ans (!!). L’endroit se veut un peu comme un « resort »
en ce sens qu’elle offre un prix tout inclus (puisque pas de resto à Doc Let).
En plus, la bouffe qui nous est servie est excellente. Les trois jours que nous
y avons passé auront valu toutes les difficultés pour s’y rendre.
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Contents, contents ! C'est exactement comme on l'esperait! |
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De l'eau transparente ! |
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Vue de notre balcon. Ca va. |
*En arrivant au
Vietnam, on se réjouissait de voir que qu’on y utilise l’alphabet roman. On se
disait, parfait ! On va pouvoir lire et apprendre un peu de la langue ! Erreur.
La prononciation n’a rien à voir… Par exemple Doc Let se prononce Yop Lek.
Super.