samedi 2 juin 2012

Le livre de la jungle


Port Barton, Philippines

Après s’en être mis plein les yeux à El Nido et Coron, nous cherchions un endroit pour se poser sur la plage et regarder le temps passer. Le truc avec nos précédentes destinations, c’est qu’il fallait trouver un bateau pour aller à la plage sur îles. Sur la recommandation d’amis rencontrés sur le chemin,  nous avons décidé de nous rendre à Port Barton, au centre-nord de l’île de Palawan. Comme ce n’est pas une destination très courue, il n’y a pas de transport direct à partir d’El Nido. Le chauffeur de bus nous a donc déposés sur le bord de la route à la jonction en nous disant d’attendre, qu’un  jeepney  finirait par passer. Nous avons attendu un moment, en ne voyant personne emprunter la route qui nous intéressait, sauf deux motocyclistes complètement saouls qui se proposaient de nous  faire un lift.

-          Non, merci. On va attendre pour le jeepney.

Comme nous  commencions à désespérer, il a fini par passer. Nous nous sommes engagés sur la route de terre pleine de trou et de bosses qui traverse la jungle jusqu’à Port Barton. La végétation est si dense que l’on voit à peine à travers les arbres gigantesques, les lianes et les bambous. À quelques endroits, la jungle s’ouvre pour laisser place aux rizières et nous croisons des petits villages de maisons de bambou tressé avec des toits de palme. Les enfants, quand ils nous  aperçoivent ouvrent de grands yeux et commencent à crier en courant pour suivre le jeepney :

-          Americanos! Americanos!

C’est drôle comme la langue locale est teintée de mots espagnols, vestige de 400 ans de colonisation.

Et puis,  quand on commençait à penser que la jungle nous avait avalés pour  toujours, le village de Port Barton est apparu devant nous : une collection d’une centaine de maisons situées au pied de la jungle, en bordure d’une superbe baie bordée de cocotiers. Sur la plage sont alignés les  bateaux colorés des pêcheurs. Voilà ! C’est ce qu’on cherchait. Le village a récemment été connecté à l’électricité. Le truc, c’est qu’elle ne roule que de18h à minuit. En théorie. En fait, elle roule généralement de 18h-19h, puis  coupe et reprend à 21h. Nous avons donc eu des petits soupers romantiques à la chandelle. Parfait !










Il n’y a pas grand-chose à faire à Port Barton. Alors après une  journée de marche dans la jungle et une journée de kayak, nous en avons  profité pour lire et,  puisque  le  devoir nous appelait (d’ailleurs c’est bien le seul qu’on ait…), nous avons travaillé à rattraper le retard que nous avions pris sur notre blog. Vous avez remarqué qu’on publiait pas mal plus souvent dernièrement? C’est parce qu’on vous aime J

San Miguel et redaction de blog au bord de la mer. Ca pourrait etre pire.

Phil, fascine par ses pieds.

La rue principale

Un hamac en bambou pour les siestes de l'apres-midi

Jouer avec un vieux cd au bout d'une branche.



Au bout de 4 jours de tranquillité totale, nous avons bien dus partir pour prendre notre vol de Puerto Princessa à Manille. Sauf que, petit problème, le jeepney était plein.
-          Vous pouvez prendre celui de 15h.
-          On peut pas, on a un vol qui part a 19h (c’est un trajet de 4-5 heures…)
-          Ben… dans ce cas, vous pouvez aller sur le toit.
-         

Alors on a grimpé comme on a pu sur le toit du jeepney et on s’est assis avec un employé, tout en avant, parmi les boîtes diverses et les bagages des passagers. Et ça a été un moment de bonheur total. Tout en haut, nous dominions complètement la jungle malgré qu’il faillait parfois se pencher pour éviter certaines branches plus basses. La vue là-haut était superbe et nous avions le vent dans les cheveux (et parfois même dans les joues une fois sur la route rapide!). Nous sommes arrivés à Puerto Princessa couverts de poussière, les cheveux ébouriffés par le vent qui nous donnaient des coupes avant-gardistes et un grand sourire béat. Ceux qui ont besoin d’un boost de vie devraient tous faire un tour sur le toit d’un jeepney.

Notre jeepney


Cheveux dans le vent

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