Port
Barton, Philippines
Après s’en être
mis plein les yeux à El Nido et Coron, nous cherchions un endroit pour se poser
sur la plage et regarder le temps passer. Le truc avec nos précédentes
destinations, c’est qu’il fallait trouver un bateau pour aller à la plage sur
îles. Sur la recommandation d’amis rencontrés sur le chemin, nous avons décidé de nous rendre à Port
Barton, au centre-nord de l’île de Palawan. Comme ce n’est pas une destination
très courue, il n’y a pas de transport direct à partir d’El Nido. Le chauffeur
de bus nous a donc déposés sur le bord de la route à la jonction en nous disant
d’attendre, qu’un jeepney finirait par passer. Nous avons attendu un
moment, en ne voyant personne emprunter la route qui nous intéressait, sauf
deux motocyclistes complètement saouls qui se proposaient de nous faire un lift.
-
Non, merci. On va attendre pour
le jeepney.
Comme nous commencions à désespérer, il a fini par
passer. Nous nous sommes engagés sur la route de terre pleine de trou et de
bosses qui traverse la jungle jusqu’à Port Barton. La végétation est si dense
que l’on voit à peine à travers les arbres gigantesques, les lianes et les
bambous. À quelques endroits, la jungle s’ouvre pour laisser place aux rizières
et nous croisons des petits villages de maisons de bambou tressé avec des toits
de palme. Les enfants, quand ils nous
aperçoivent ouvrent de grands yeux et commencent à crier en courant pour
suivre le jeepney :
-
Americanos! Americanos!
C’est drôle
comme la langue locale est teintée de mots espagnols, vestige de 400 ans de
colonisation.
Et puis, quand on commençait à penser que la jungle
nous avait avalés pour toujours, le
village de Port Barton est apparu devant nous : une collection d’une
centaine de maisons situées au pied de la jungle, en bordure d’une superbe baie
bordée de cocotiers. Sur la plage sont alignés les bateaux colorés des pêcheurs. Voilà ! C’est
ce qu’on cherchait. Le village a récemment été connecté à l’électricité. Le
truc, c’est qu’elle ne roule que de18h à minuit. En théorie. En fait, elle
roule généralement de 18h-19h, puis
coupe et reprend à 21h. Nous avons donc eu des petits soupers
romantiques à la chandelle. Parfait !
Il n’y a pas
grand-chose à faire à Port Barton. Alors après une journée de marche dans la jungle et une
journée de kayak, nous en avons profité
pour lire et, puisque le
devoir nous appelait (d’ailleurs c’est bien le seul qu’on ait…), nous
avons travaillé à rattraper le retard que nous avions pris sur notre blog. Vous
avez remarqué qu’on publiait pas mal plus souvent dernièrement? C’est parce qu’on
vous aime J
San Miguel et redaction de blog au bord de la mer. Ca pourrait etre pire. |
Phil, fascine par ses pieds. |
La rue principale |
Un hamac en bambou pour les siestes de l'apres-midi |
Jouer avec un vieux cd au bout d'une branche. |
Au bout de 4
jours de tranquillité totale, nous avons bien dus partir pour prendre notre vol
de Puerto Princessa à Manille. Sauf que,
petit problème, le jeepney était plein.
-
Vous pouvez prendre celui de
15h.
-
On peut pas, on a un vol qui
part a 19h (c’est un trajet de 4-5 heures…)
-
Ben… dans ce cas, vous pouvez
aller sur le toit.
-
…
Alors on a grimpé comme on a pu sur le toit du jeepney et on s’est assis avec un
employé, tout en avant, parmi les boîtes diverses et les bagages des passagers. Et ça a été un moment de bonheur total. Tout en haut, nous dominions complètement
la jungle malgré qu’il faillait
parfois se pencher pour éviter certaines
branches plus basses. La vue là-haut était superbe
et nous avions le vent dans les cheveux (et parfois même dans les joues une
fois sur la route rapide!). Nous sommes arrivés à Puerto Princessa
couverts de poussière, les cheveux ébouriffés par le vent qui nous donnaient des coupes avant-gardistes
et un grand sourire béat. Ceux qui ont
besoin d’un boost de vie devraient tous faire un tour sur le toit d’un jeepney.
Notre jeepney |
Cheveux dans le vent |
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