vendredi 1 juin 2012

20 000 lieux sous les mers


Coron,  Philippines

Quelques heures de bateau et un film de zombie plus tard, nous sommes arrivés à Coron, sur l’île de Busuanga. Coron, c’est l’endroit qui nous avait allumés à l’idée d’aller aux Philippines au départ. L’attraction principale n’est pas la ville de Coron qui est quand même jolie avec ses maisons sont sur pilotis, au-dessus de l’eau. Ce n’est pas non plus le l’archipel Calamian qui a donné sa réputation à Coron malgré qu’il  ne donne quand même pas sa place dans le genre plages de sable blancs, eaux cristalline et lagons bleus. La rumeur veut même que la vraie plage de « The Beach » se situe quelque part parmi ces îles (le livre et le film se situent en Thaïlande mais l’auteur a avoué que la vraie histoire s’est déroulée aux Philippines). Mais ce n’est tout de même pas ce qui fait la renommée de Coron. Ce qui attire ici les voyageurs se cache en fait sous l’eau : les fonds marins de la région Corons sont  parsemés des épaves d’une dizaine de navires de guerre japonais coulés pendant la deuxième guerre mondiale. Situées à une profondeur qui varie entre 15 et 50 mètres, la plupart des épaves sont accessibles en plongée.  Et ça tombe bien, les Philippines est l’endroit au monde ou la plongée est la moins chère. Pour 60$ par personne nous quittions en bateau le matin à 8h30. Au courant de la journée, nous plongions sur 3 sites différents et on nous offrait un copieux repas de poisson, porc  et poulet grillé sur le feu, de riz, de salades et de fruits frais. Nous revenions en fin d’après-midi juste à temps pour voir le soleil se coucher sur la baie de Coron, fatigués mais encore émerveillés par ce que nous avions vus. Parce que la plongée est vraiment tout ce qu’on en dit : exceptionnelle et encore plus.

En se laissant descendre dans l’eau, le cœur battant d’anticipation, nous voyons tranquillement apparaître l’ombre fantomatique de l’Irako, un gigantesque navire de guerre japonais. Certaines épaves que nous avons visitées étaient couchées sur le côté mais celle-là  est encore debout. Le profondimètre indique 25 mètres et nous nous trouvons maintenant au dessus du  pont.  Devant nous se dresse l’une des cheminées du navire, longue d’un dizaine de mètres. Avec le temps, le navire s’est couvert de corail et abrite aujourd’hui une vie marine impressionnante : raies, barracudas, poissons roches, poissons clowns, poisson perroquets et poissons lions ne sont que quelques exemples. Notre guide s’arrête au-dessus d’une ouverture et éclaire l’intérieur de sa lampe de poche. Dans le mince jet de lumière, nous distinguons plusieurs étages. Nous allumons à notre tour nos lampes de poche et entamons la descente à l’intérieur de l’épave à sa suite. À l’intérieur, la lumière pénètre par quelques hublots et par quelques endroits ou la coque est percée mais certains endroits  sont complètement noirs et seule notre lampe de poche nous permet de nous diriger.  Nous nous faufilons à travers des cavités percées dans la coque et passons d’un étage à l’autre et observons les différentes pièces du bateau. Les quelques 30 minutes que nous passons semblent nous  avoir filé entre les doigts.  Heureusement,  durant notre séjour à  Coron, nous avons pu  plonger  dans 5 épaves différentes.







Nous avons également plongé dans un lac dont  l’eau  en surface est salée mais l’eau fond est  douce. Comme l’eau douce provient de source thermale,  la température monte à mesure  que l’on descend. Nous avons stoppée notre  descente lorsque l’eau a atteint plus  de 30°C, à quelques 15-20 mètres. À la profondeur où se rencontrent les eaux salée (froide) et douce (chaude), on voit clairement la délimitation entre les deux comme si de l’eau et de l’huile se superposaient (c’est ce qu’on appelle la thermocline).  Même si c’est un lac et que la vie y est limitée à cause de la température élevée, c’est une plongée impressionnante pendant laquelle on suit les parois rocheuses presque verticales qui délimitent le lac.



Enfin, pour notre dernière journée, nous avons trouvé quelqu’un pour nous amener visiter le fameux archipel Calamian. Comme à El Nido, nous découvrons des lagons à l’eau si cristalline qu’on se croirait dans un aquarium. D’ailleurs, le snorkelling comme la plongée, est super et nous nous en donnons à cœur joie en stoppant le bateau ici et là pour aller jeter un coup d’œil aux poissons et aux coraux colorés. La belle vie, quoi! 

Notre guest house sur pilotis

Port de Coron













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