mercredi 16 novembre 2011

Le sous-continent indien de A à Z vu par Phil et Noémie (partie 1)


L’Inde et le Népal nous en ont fait voir de toutes les couleurs. Durant les 3 derniers mois et demi, on aura vécu des moments absolument exaltants et d’autres qui nous auront fortement confrontés. Le sous-continent indien nous a forcés à voir le meilleur et le pire de nous-mêmes (et de l’être humain en général) à travers des moments hauts en émotions. D’une part, l’Inde et le Népal nous ont donné un accueil chaleureux, des rencontres inoubliables, des paysages à couper le  souffle, une culture fascinante, des monuments magnifiques, une  gastronomie fantastique. D’autre, part on aura côtoyé la pauvreté extrême, la saleté, la puanteur, les arnaques et l’harcèlement, le tout dans un chaos total. Faire un retour sur cette expérience est pour nous un passage obligé. Pour le rendre plus sympathique, on vous propose de le faire sous forme d’alphabet. On vous l'a séparé en 2 deux pour que ce soit plus agréable à lire. 


A  pour Adrénaline
L’inde et le Népal nous auront donné notre part d’adrénaline ! Que ce soit avec le bungee, le rafting, la montée du camp de base de l’Annapurna, la moto au Rajasthan, le scooter à Kathmandu ou de cotôyer la foule composée de milliers de pélerins dans les rues étroites de Rishikesh pendant le festival de  Krishna, l’adrénaline aura circulé fréquemment dans notre sang!
Traverser le pont bondé de pélerins à Rishikesh

Rafting au Népal

Sauter dans le vide

Voir le soleil se lever sur une des plus hautes montagnes du monde après 5 jours de marche

B pour Bouffe
Huuuuumm, la bouffe ! On vous avait promis texte sur la bouffe indienne. Il s’est avéré plutôt complexe de prendre des photos de nos assiettes étant donné que le flash de notre appareil photo ne fonctionne pas et parce que les gens pensaient qu’on était un peu tarés. On vous propose donc d’en parler ici. En Inde, s’il y a bien un truc qui ne nous a JAMAIS déçus, c’est la bouffe. On a officiellement mangés comme des rois.

Les indiens sont des dieux du plat mijoté : du poulet au beurre, jusqu’au rogan josh (un plat d’agneau mijoté typiquement Kahmiri) en passant par le poulet Korma (poulet mijoté dans une sauce à base de curcuma), chaque repas est une explosion de saveur! Quel art que de combiner toutes ces épices (dont nous n’avons jamais entendue parler pour la majeure partie !) pour obtenir des plats qui ont à la fois du «punch» mais également une subtilité dans la saveur. On vous parle de viande ici mais nous avons été surpris de constater que la plupart des Indiens sont végétariens. Souvent par choix (les bouddhistes notamment ne mangent pas de viande, les hindous très pratiquants non plus) et d’autre fois par soucis financier. Par conséquent, la plupart des menus n’arboraient que des plats végétariens surtout à base de pomme de terre, de choux-fleurs, de paneer (une sorte de fromage qui s’apparente au tofu et au cottage…) de carotte, de pois, etc. apprêtés dans des sauces au goût enveloppant. Enfin, nous avons adorés les plats faits au tandoor. C’est un four de terre cuite de forme cylindrique dans lequel sont, entre autre, cuits les pains naan (miam !). On aura gouté à plein de trucs tandoori : du poulet, du paneer, des champignons, du poisson, etc. ! Tout ça nous aura donné plein d’idée à refaire à la maison. On vous invite à notre table à notre retour pour goûter à tout ça !
Un thali typique du nord de l'Inde : On a le chana masala (curry de pois chiche), les papadams, le curri  de patates, le raita, le dal, etc! C'est bien complet!

Une masala dosa : Une gigantesque crêpe (sérieusement, c'est hilarant la grosseur de ce truc) fait à base de farine de lentille et fourré au curry de pomme de terre épicée. Le repas préféré de Noémie.
  

Byriani aux oeuf (riz épicé), rogan josh (agneau dans une sauce à base de cardamone et de tomates) accompagné du typique pain naan (au beurre, bien sûr!)

Repas typiquement rajastani : On a oublié le nom mais on se souvient que c'était vraiment PIQUANT (mais délicieux)

C pour couleur
En se promenant dans les rues de l’Inde, nos yeux sont constamment interpellés par toutes les couleurs! Les jaunes, orangés, roses, verts et bleus des saris des femmes, les couleurs fluos des turbans des hommes, les jaunes, orange, rouges et bruns des épices. L’arc-en-ciel des étals remplis de mangues, de courge, d’aubergine, de choux-fleur, de piments forts etc. La diversité des couleurs des étals de bijoux et leur bac remplis de pierres semi-précieuses. Magnifique!
Vente de fleurs sur la place publique, Pushkar

Légume frais et femme rajasthani

Pierres semi-précieuse, Leh

temple bouddhiste, Leh

Femmes rajasthanis

Saris à vendre, Jaipur

D pour diversité
D’une région à l’autre, on avait constamment l’impression de changer de pays.  De Rishikesh ou Pushkar, villes saintes pour les Hindous qui viennent se baigner dans le Gange et le lac sacré, jusqu’au Kashmir musulman avec ses mosquées majestueuse, en passant par les drapeaux de prières des bouddhistes en l’Himachal Pradesh et au Ladakh l’Inde est un pays de diversité religieuse. L’inde est également un pays de diversité des paysages : des sommets enneigés du Ladakh, vers les montagnes plus modestes de l’Himachal Pradesh et de Darjeeling, les lacs du Kashmir, la forêt tropicale de Rishikesh, l’immensité des plaines et des rizières en terrasse du Bengale et du nord-est jusqu’à l’aridité du désert du Rajasthan.
Shikara, Kashmir

Paysage lunaire, Leh

Drapeaux de prière bouddhistes, Dharamsala

Plantations de thé, Darjeeling

Chutes de Cherapunjee (les 4eme plus hautes au monde!), Shillong 

E pour Entourloupe
C’est le pire. On se sent trahis et complètement stupides lorsque ça nous arrive. On vous en a déjà raconté quelques exemples dans notre billet sur le Rajasthan notamment à la station de train de Delhi. Les arnaqueurs sont partout en Inde et le plus frustrant, c’est de voir à quel point c’est un fait accepté par la population. Plusieurs fois lorsque nous avons été victimes d’arnaques, plusieurs personnes ont été témoins mais n’ont pas réagi. Même les gardes de sécurité de la gare de Delhi n’ont rien dit. Avec le temps on a compris que la lutte pour la survie est telle en Inde que chaque individu qui réussit à tirer son épingle du jeu est bien vu par ses compatriotes. 

F pour Faune
10 moutons, 9 moineaux, 8 marmottes, 7 lapins… On arrête là, on se souvient pas de la suite… Tout ça pour dire que des animaux, on en a vus beaucoup ! On passait notre temps à s’extasier devant une bête alors que les locaux pensaient encore qu’on était tarés (bon on n’est plus à une fois près). Par contre, on s’est habitués plus rapidement aux bœufs et aux ânes que l’ont voyait partout dans les rues qu’aux rhinocéros, aux éléphants ou aux chameaux. Enfin, la plupart des endroits visités étaient envahis par les singes qui nous ont fait rire bien souvent avec leur attitude et leurs mouvements qui s’apparentent tant aux nôtres !

Rhinocéros à une corne, Népal

Chameau-vache, Pushkar

Éléphant domestique, Népal

Singe qui baille (on dirait qu'il est fâché mais non, il baille. Plate de même.)

G pour Guest house
Les Guest houses ont été nos maisons dans les 3 derniers mois. On en a vu de toute sorte ! En général, on payait entre 2 et 10$ la nuit pour une chambre double et la qualité variait fortement et pas toujours en fonction du prix… Partout en Inde en général, en payant 10$ la nuit, tu obtiens un palace. Au Rajasthan, les plancher étaient en marbre ! Mais à Delhi, 10$ la nuit ne te garantie même pas de draps propres (Ark, les tâches suspectes sur les draps. Juste ark.). Et on ne parle pas de Mumbai. Pour 10$, tu vis dans le slum.  Voici quelques faits que nous avons observés avec le temps
1)      Les Indiens aiment le tapis. Pendant la mousson, quand tout est humide en permanence, ça donne une bonne fragrance...
2)      La délimitation entre la douche et le reste de la salle de bain est généralement inexistante. Quand tu prends ta douche c’est au-dessus de la toilette et du lavabo.
3)      L menu du restaurant est TOUJOURS le même. Et fréquemment plein de fautes d’orthographe très drôles comme capsino (cappucino), chocolet (chocolate), italian cousine (italian cuisine), tenkiyou (thank you), pliz (please) etc.

H pour harcèlement,
On aime moins repenser à ça. Les arnaques et l’harcèlement sont un mal nécessaires lorsque l’on visite l’Inde et sont une grande source de frustration pour les voyageurs.

L’harcèlement c’est comme un vendeur à la commission en version extrême. En Inde, c’est la survie du vendeur et de sa famille qui dépend de la vente de sa camelote. Quand tu marches dans la rue, ça se traduit par une horde de vendeur qui te suivent en te mettant leur produit dans le visage en criant des :
-          Good price sir !
-          Just look, looking is free sir !
-          Hello ! Excuse me sir ? Hello !
-          Kashmiri shawl ! Good shawls, very cheap! Come look inside!

D’ailleurs les Indiens vendent de tout : des cossins les plus inutiles jusqu’aux conseils sur la route à prendre. Tout est à vendre et les touristes sont les acheteurs de choix parce qu’on peut leur charger 10 fois le prix.

I pour insectes
En Inde, les règles d’hygiènes pour les cuisines sont inexistantes. Sachant cela, on ne souhaitait pas connaître l’état des cuisines de restaurants. On préférait faire du déni. Mais des fois, on en avait un aperçu lorsque, par exemple, un sandwich venait avec extra coquerelle ou des pâtes étaient gratinées au fromage et aux vers.

J pour Justin Bieber
À notre grande surprise (et à notre grand dam), Justin Bieber est connu jusqu’en Inde. Et les Indiens l’adorent! Quand les gens apprenaient que l’on venait du Canada, on recevait souvent la réponse suivante!
-          Ah ! You’re Canadian? Just like Justin Bieber!

Pas Céline. Non. Justin Bieber.

Nous, on ne savait pas qu’il était Canadien et honnêtement, on ne trouve pas ça très glorieux. Mais en Inde ça nous donnait un certain prestige de venir de même pays que Justin Bieber alors on omettait de mentionner que quand sa chanson nous reste pris dans la tête on devient agressifs. Parenthèse sur les Canadiens connus, les Népalais, eux, trippent sur Bryan Adams. On a dû entendre sa chanson Summer of 69 une bonne vingtaine de fois pendant le mois qu’on y passé. Sans exagération. Sérieusement, au moins une fois par jour.

1 commentaire:

  1. Quel beau billet! Un mélange de souvenirs qui remontent (Ha ha! Justin Bieber!) et d'envies folles d'aller en Inde un jour... pas trop lointain.

    Génial, ces photos et cet abécédaire. Bon, on sait que vous cherchez encore pour le K... et on a super hâte à la suite!


    Ah... C'est à ça que c'est supposé ressembler,
    le camp de base des Annapurnas... ;)


    Michel et Laurence

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