Rajasthan, Inde
Ça commence à faire un petit bout
qu’on vous a donné de nos nouvelles... On s’est dit que notre billet sur les
montagnes vous ferait patienter.
On en a fait du chemin depuis le
trek au Népal! On devait être à Mumbai le 11 octobre pour notre avion vers
l’Australie donc il nous fallait revenir vers l’Inde. Non sans une petite
visite à l’ambassade de l’Inde à Kathmandu, à notre grand bonheur. Ben oui, il
semble que pour les Indiens un visa à entrées multiples ça ne veut pas dire
que tu peux quitter le pays et revenir.
Pour avoir la permission de réintégrer le pays, il faut passer à l’ambassade,
ouverte du lundi au vendredi de 9h30 à 12h00 et faire la file avec une
soixantaine d’autres personnes aussi frustrées que nous par la bureaucratie
indienne et espérer obtenir une étampe (moyennant quelques frais, évidemment)
qui nous donne le droit de revenir en Inde avec notre visa à entrées multiples.
Il faut dire que les Indiens ont quelque chose avec la paperasse. À chaque
fois que l’on arrive et que l’on quitte un hôtel, il faut remplir un
questionnaire exhaustif concernant notre adresse, notre itinéraire, nos numéros
de passeport, de visa et même le nom de notre père. Robert et Jean-Luc, vous
êtes maintenant connus des autorités indiennes ! Parfois, on se fait même
demander notre passeport pour aller sur internet ! Et quand on demande pourquoi
toutes ces formalités, on reçoit invariablement la frustrante réponse «rules
are rules ma’am».
-
Pourquoi, on retourne en Inde déjà?
-
Visiter le Rajasthan, voir le Taj Mahal, prendre
notre avion pour l’Australie.
-
Ha oui c’est vrai, merci !
On a eu notre étampe pour se
faire dire à l’aéroport que finalement ce n’était pas vraiment nécessaire et on
s’est rendu à Delhi. Encore. Mais cette fois on s’est dit, pas de niaisage, on
prend un train «right away» ! Et pourquoi pas pour Agra, pour voir le fameux
Taj Mahal ? Donc en arrivant à Delhi, on se dirige directement à la gare pour
prendre notre train. Delhi était Delhi, on se retrouve pris dans la circulation
et on arrive juste à temps pour prendre notre train. Au moment d’entrer dans la
station de train, un monsieur en uniforme m’intercepte :
-
Ticket ma’am
Zut ! Avec toute cette
circulation, on n’a pas eu le temps d’aller dans un café internet pour imprimer
notre billet. Mais il faut mentionner qu’en Inde, prendre le train, c’est comme
prendre l’avion. Ils ont ton nom et tu as simplement besoin de montrer une
pièce d’identité. Le billet est une formalité et n’est pas vraiment nécessaire.
Mais habituellement, on l’imprime toujours, au cas où.
-
Il n’est pas imprimé monsieur. Voulez-vous voir
nos passeports ?
-
Vous n’avez pas de billets?
-
Oui, on a des billets. Ils ne sont pas imprimés
voilà tout.
-
Ha mais vous ne pouvez pas entrer donc.
-
Comment ça ? D’habitude, le billet n’est pas
nécessaire puisque nos noms sont dans le système. On a un train qui part dans
15 minutes monsieur.
-
Bon alors vous allez manquer votre train car
vous devez vous rendre à l’office de tourisme la plus proche et imprimer votre
billet.
-
Pas question qu’on manque notre train !
Sur ce, on se dirige en courant
vers le kiosque d’information le plus près, espérant trouver une solution. Au
moment où on arrive au comptoir, on est intercepté par un autre monsieur en
uniforme :
-
Non !! N’allez pas là !!
-
Pourquoi ?
-
Euh… la personne… euh… ne parle pas anglais !
C’est le kiosque Hindi.
Trop paniqués pour remarquer
l’étrangeté de la chose puisque tout le monde ou presque parle anglais à Delhi,
on lui explique notre situation. Il réitère, il faut aller à l’office de
tourisme (pas n’importe laquelle nous mentionne-t-il et il nous en montre une
sur la carte). Le premier monsieur nous a rejoints et tous les deux insistent
pour nous amener. On décide que Noémie ira imprimer et que Phil restera avec les
bagages. Comme ça, on a plus de chance d’y arriver. Les deux messieurs ne sont
pas d’accord :
-
Non, non, il faut prendre les bagages. Vous
allez manquer votre train de toute façon !
Et c’est là qu’on a réalisé qu’on
se faisait avoir... Sans leur donner la chance de dire quoique ce soit, on a
couru vers le café internet le plus près pour imprimer les billets électroniques
sous les hauts cris des deux hommes (No, no, not that way !!! You have to
blablabla). Puis, billets en main et sans même leur jeter un regard (et qu’ils
tentent de nous faire croire que nos billets n’étaient pas bons) on est entré
dans la station et on a pris notre train. Une fois assis, on réalisait à quel
point on s’était fait avoir comme des débutants ! Ces hommes mettent des
vêtements qui imitent les uniformes de la station de train, font croire aux
touristes que leurs billets ne sont pas valides, ou nécessitent une étampe
spéciale, ou peu importe et les dirigent vers un faux «office de tourisme» tenu
par leur beau-frère où ils obtiennent une commission lorsque lesdits touristes
doivent racheter un billet parce qu’ils ont manqué leur train. On aura beau
avoir passé 3 mois en Inde et au Népal, on se fait encore avoir ! On s’en
voulait d’être tombés dans le piège et d’avoir failli manquer notre train.
-
Pourquoi on est revenus en Inde déjà?
-
Visiter le Rajasthan, voir le Taj Mahal, prendre
notre avion pour l’Australie.
-
Ha oui c’est vrai, merci !
Et ça aura bien value la peine ! C’est
ce que l’on s’est dit lorsque l’on s’est réveillé le lendemain matin et que
l’on a vu le soleil se lever sur la blancheur du Taj Mahal à partir du toit de
notre hôtel. Étant donné la renommée du
monument, on était un peu craintifs de se retrouver dans une foule incroyable
mais le Taj s’est révélé à la hauteur de nos attentes. On a passé plusieurs
heures à errer dans les jardins à observer les détails des gravures dans le
marbre, les mosaïques de pierres semi-précieuses et les familles indiennes en
vacances qui nous prenaient en photo (très peu subtilement).
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Le Taj vu du toit de notre guest house au lever du soleil |
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C'est par là qu'on entre. C'est déjà beau. |
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Aucune légende nécessaire ici... |
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Phil quand il avait des cheveux (ben oui, scoop ! il les a coupé... voir nos prochains blogs ;) |
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flâner sur du marbre. Pas pire... |
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Hawal Mahal à Jaipur |
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Hawa Mahal, la façade ! |
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Les arches comme dans les contes !! |
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Le palais de Jaipur |
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Belle porte. Belle madame. Jaipur |
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Palais de Jaipur |
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Belle porte. Jaipur |
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Hawa Mahal, Jaipur |
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Fort de Agra |
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Fort de Agra. C'est pas pire comme structure militaire... |
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Fort de Agra |
Dès le lendemain, on est parti
vers le Rajasthan. On a compris qu’on était dans le désert alors que la
première chose que l’on a vue au réveil a été un chameau qui flânait dans la
rue en ruminant. Eh ! Un chameau c’est beaucoup plus grand que l’on pense ! Et
ça a un petit air snob qui nous a fait bien rire.
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Notre meilleur ami le chameau snob |
En gros, le Rajasthan rassemble tous les
clichés de l’Inde. En se promenant dans les petites rues de Pushkar, on
croisait des hommes, tout de blanc vêtus avec des turbans fluos et des MÉGA
moustaches. Ici Tom Selleck c’est de la petite bière. On parle de moustache de
compétition avec un petit twist aux extrémités. À leur côté se trouvent des
femmes en saris colorés agrémentés de fils dorés et de paillettes qui brillent
sous le soleil. À leur nez, une boucle d’oreille/chaînette qui se relie à leur
oreille gauche. À leurs deux chevilles des petits bracelets qui tintent lorsqu’elles
marchent. Sur leur tête, tout ce qui peut humainement être transporté (du bois,
des carafes d’eau, des légumes dans un panier, etc.). Leur apparence se marie
bien avec l’architecture des villages. On ne les verrait pas trop à
St-Hyacinthe et encore moins à Hérouxville. Mais dans les petits villages aux
maisons blanches avec les fenêtres travaillées avec en arrière-plan les
chameaux, les vaches et les femmes qui vendent des fleurs et des légumes sur la
place publique, on se croirait tout droit sorti d’un conte. Les cafés et
restaurants sont de sublimes jardins sur les toits avec des coussins colorés
sur lesquels s’assoir pour profiter des rares courants d’air et de la vue sur
le lac sacré dans lequel se baignent les Hindous. C’est exactement l’image que
l’on avait de l’Inde avant d’y arriver. Et malgré les embûches pour s’y rendre,
on est vraiment contents d’être là.
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Haaaa ! C’est pour ça qu’on est revenus en Inde
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Pushkar de notre fenêtre |
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Petit fort sur la colline |
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Pushkar au coucher du soleil. |
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Le lac sacré avec les bassins pour se purifier |
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Lac sacré prise 2 |
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Pushkar |
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Pushkar |
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Vendre des fleurs sur la place publique |
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moustache de competition |
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Saris colorés, bébés qui dort et autre type de circulation |
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miam légume frais ! |
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On aime bien les vieux monsieurs ! |
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transporter sa vie sur sa tête ! |
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marché et motos |
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Plus de légumes ! |
On parlait justement de vous aujourd'hui, dans un bus Chine-Laos...
RépondreSupprimerTrès heureux d'avoir de vos nouvelles -- vous nous confirmez que l'Inde se place en haut de la liste pour notre prochain projet de fous!
Faites-vous en pas pour l'arnaque, on vous trouve bons de l'avoir flairée...
On espère encore vous croiser en ASE plus tard!
Michel + Laurence et les enfants
Chère Noémie, c'est un plaisir de te lire. Tu me fais voyager en pensés avec vous et tu me fais rire et sourire! Tante Sylvie
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