mercredi 8 février 2012

Le choc post-traumatique

 Péninsule de Fleurieu, South Australia

                                      
Après un magnifique Noël en plein milieu du outback australien, nous étions dus pour un jour de l’an plus réjouissant. En effet, nous avons réveillonné dans un pub où le barman arborait un fantastique sourire édenté, où nous avons remplacée la traditionnelle dinde par un steak «semelle de botte» accompagné de ti-triangle-de-pain-blanc-pas-de-croûte-avec-un-centimètre-de-beurre-dessus, bien arrosé d’une bonne bière à 3% et sans goût. Joie.

Donc, on voulait sauver les meubles pour le jour de l’an et surtout, oublier Menindee. On ne s’est pas posé plus de questions, on s’est installé derrière le volant de notre fabuleuse Doris (qui arbore fièrement une ligne d’échappement fraîchement réparée avec des matériaux plus durables que des bouts de bois et de la corde. Merci Phil!) et on a mis le cap directement vers l’océan. Avant d’aller plus loin, il faut qu’on se confesse : depuis notre arrivée en Australie, on n’a pas vu la mer. Oh, on aura bien vu le port de Sydney et de Melbourne mais l’océan avec les plages, les vagues, l’odeur de la crème solaire au coconut, ça on n’a pas vu. Travail de récolte oblige, on s’est plutôt concentré sur les petites villes de région sans charme particulier (ça c’est une formulation polie pour ne pas dire trou). 

Alors on a sorti la carte après avec bu quelques verres et on a lancé le couteau suisse de Phil dessus pour choisir notre prochaine destination… Mais non, on aurait souhaité être cool comme ça mais on se l’est joué plus conventionnel et on a plutôt sortis notre Bible : le Lonely Planet.
-          Lonely, oh Lonely, montre-nous le chemin vers le prochain endroit agréable, nous brebis égarées.
Après quelques offrandes, un coup de vent a ouvert le saint livre, chapitre South Australia, verset 753 : Normanville. Oui. Norman et ville dans un même mot. ALLÉLUIA! On est partis sur le champ. Et ça a été un coup de foudre instantané : les vallons dorés parsemés des quelques tâches vertes que forment les eucalyptus, le tout sous un ciel bleu éclatant. Ici et là, on croise quelques fermes. C’est magnifique. Et on se fait remarquer que c’est le premier vraiment bel endroit que l’on croise depuis qu’on en Australie. Et c’était avant qu’on la voit. La mer. À deux pas de notre tente, la plage de sable blanc et l’océan turquoise où se déplacent paresseusement quelques voiliers. C’est encore mieux. L’ambiance est à la fête, c’est le jour de l’an dans deux jours et nous, on soupire de soulagement.

vue du camping





Pour notre séjour ici, on avait trois objectifs : boire du bon vin, manger des fruits de mer délicieux et lézarder sur la plage. Et c’est exactement ce qu’on a fait. On a bien eu un accès de motivation pour aller marcher dans le parc national à proximité mais en arrivant les gardes-parcs nous ont recommandé d’abandonner l’idée puisque les risques de feux étaient extrêmement élevés.
Garde-parc :
-          Si ça brûle et que vous êtes sur les sentiers, on ne vient pas vous chercher
Noémie :
-          Signe du destin?
Phil :
-          Certainement. On retourne sur la plage.
Et c’est comme ça que se conclue notre seule tentative de faire autre chose que de la plage. Mais pour notre défense, on les aura toutes faites les plages de la péninsule de Fleurieu!
On a quand même eu le temps d'y voir quelques kangourous gambader

Et puis le 31 est arrivé et pour fêter ça en grand, le jour de l’an de l’année la plus merveilleuse de toute notre vie (jusqu’à maintenant, bien sûr. Les autres années sont les bienvenues pour se présenter dans la compétition), on s’est installés sur la plage, mousseux et huîtres à la main et on a regardé les feux d’artifices. On a la moitié de notre voyage dernière nous mais la deuxième moitié reste à venir. 2012 sera une année fantastique. Et on en profite pour vous souhaiter à vous aussi une bonne année (Ok, le jour où on met cet article en ligne, le jour de l’an est passé depuis plus d’un mois. Pardonnez-nous. On est plein de bonnes intentions). On pense à vous… mais pas trop.

Phil et Noémie
xxx



Huître et vin blanc : c'est ça le bonheur 





Oui oui, on est VRAIMENT en retard. On sait que c'est un peu weird de souhaiter bonne année plus d'un mois plus tard. Nous aimez-vous quand même ? (pour notre défense, on a écrit ce texte il y a 3 semaines...)







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