Après un magnifique
Noël en plein milieu du outback australien, nous étions dus pour un jour de
l’an plus réjouissant. En effet, nous avons réveillonné dans un pub où le
barman arborait un fantastique sourire édenté, où nous avons remplacée la
traditionnelle dinde par un steak «semelle de botte» accompagné de
ti-triangle-de-pain-blanc-pas-de-croûte-avec-un-centimètre-de-beurre-dessus,
bien arrosé d’une bonne bière à 3% et sans goût. Joie.
Donc, on voulait sauver
les meubles pour le jour de l’an et surtout, oublier Menindee. On ne s’est pas
posé plus de questions, on s’est installé derrière le volant de notre fabuleuse
Doris (qui arbore fièrement une ligne d’échappement fraîchement réparée avec
des matériaux plus durables que des bouts de bois et de la corde. Merci Phil!)
et on a mis le cap directement vers l’océan. Avant d’aller plus loin, il faut
qu’on se confesse : depuis notre arrivée en Australie, on n’a pas vu la
mer. Oh, on aura bien vu le port de Sydney et de Melbourne mais l’océan avec
les plages, les vagues, l’odeur de la crème solaire au coconut, ça on n’a pas
vu. Travail de récolte oblige, on s’est plutôt concentré sur les petites villes
de région sans charme particulier (ça c’est une formulation polie pour ne pas
dire trou).
Alors on a sorti la
carte après avec bu quelques verres et on a lancé le couteau suisse de Phil
dessus pour choisir notre prochaine destination… Mais non, on aurait souhaité
être cool comme ça mais on se l’est joué plus conventionnel et on a plutôt
sortis notre Bible : le Lonely Planet.
-
Lonely, oh Lonely, montre-nous le chemin
vers le prochain endroit agréable, nous brebis égarées.
Après quelques
offrandes, un coup de vent a ouvert le saint livre, chapitre South Australia,
verset 753 : Normanville. Oui. Norman et ville dans un même mot. ALLÉLUIA!
On est partis sur le champ. Et ça a été un coup de foudre instantané : les
vallons dorés parsemés des quelques tâches vertes que forment les eucalyptus,
le tout sous un ciel bleu éclatant. Ici et là, on croise quelques fermes. C’est
magnifique. Et on se fait remarquer que c’est le premier vraiment bel endroit
que l’on croise depuis qu’on en Australie. Et c’était avant qu’on la voit. La
mer. À deux pas de notre tente, la plage de sable blanc et l’océan turquoise où
se déplacent paresseusement quelques voiliers. C’est encore mieux. L’ambiance
est à la fête, c’est le jour de l’an dans deux jours et nous, on soupire de
soulagement.
vue du camping |
Pour
notre séjour ici, on avait trois objectifs : boire du bon vin, manger des
fruits de mer délicieux et lézarder sur la plage. Et c’est exactement ce qu’on
a fait. On a bien eu un accès de motivation pour aller marcher dans le parc
national à proximité mais en arrivant les gardes-parcs nous ont recommandé
d’abandonner l’idée puisque les risques de feux étaient extrêmement élevés.
Garde-parc :
-
Si ça brûle et que vous êtes sur les
sentiers, on ne vient pas vous chercher
Noémie :
-
Signe du destin?
Phil :
-
Certainement. On retourne sur la plage.
Et
c’est comme ça que se conclue notre seule tentative de faire autre chose que de
la plage. Mais pour notre défense, on les aura toutes faites les plages de la
péninsule de Fleurieu!
On a quand même eu le temps d'y voir quelques kangourous gambader |
Et
puis le 31 est arrivé et pour fêter ça en grand, le jour de l’an de l’année la
plus merveilleuse de toute notre vie (jusqu’à maintenant, bien sûr. Les autres
années sont les bienvenues pour se présenter dans la compétition), on s’est
installés sur la plage, mousseux et huîtres à la main et on a regardé les feux
d’artifices. On a la moitié de notre voyage dernière nous mais la deuxième
moitié reste à venir. 2012 sera une année fantastique. Et on en profite pour
vous souhaiter à vous aussi une bonne année (Ok, le jour où on met cet article
en ligne, le jour de l’an est passé depuis plus d’un mois. Pardonnez-nous. On
est plein de bonnes intentions). On pense à vous… mais pas trop.
Phil
et Noémie
xxx
Huître et vin blanc : c'est ça le bonheur |
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