Kathmandu, Népal
Aux dernières nouvelles, on était en Inde et on s’en allait profond dans le nord-est… Mais bon, on change d’idée comme on change de bobettes (bon, peut-être qu’en voyage on change pas de bobettes si souvent que ça, mais on se comprend) on est rendu au Népal. D’ailleurs, on se demande pourquoi on n’y avait pas pensé avant. Le Népal, c’est l’Inde mais en moins intense. 970 millions de personnes en moins, ça fait une différence : ça sent meilleur, c’est plus propre et c’est plus zen. C’est comme des vacances dans un voyage. Quoiqu’on n’a pas été inactifs ! On a pas mal de choses à vous raconter. Désolés d’ailleurs de l’interruption des messages du blog, ça va paraître absurde mais on n’a pas eu le temps…
Dès notre première journée à Kathmandu, on a compris que quelque chose de spécial se passait. Les temples anciens qui forment une place piétonne au centre de la ville se sont remplis de gens et des statues géantes de dieux ont été érigées sur la place. À notre grande surprise, on a assisté à des sacrifices d’animaux. Soit dit en passant c’est vraiment gore un sacrifice d’animal. Y’en a du sang dans un bœuf !! C’est légèrement traumatisant comme expérience. Surtout quand les pattes de l’animal continuent à bouger après que la tête ait été coupée… Le lendemain au coucher du soleil, notre intuition s’est confirmée alors que l’on se promenait dans les ruelles. Quelques personnes marchaient avec des petits lampions et pour des raisons obscures ont a décidé de les suivre. Les quelques personnes, sont devenues une dizaine, puis une cinquantaine, puis une centaine. C’était magique ! Pendant cette soirée, on les a suivi à travers tous les lieux de culte de Kathmandu (et Dieu sait qu’il y a en a une tonne !!!) des temples indous, aux temples bouddhistes, en passant pas les mosquées et les églises. Chaque temple avait disposé des offrandes sous forme de nourriture et les gens allaient y déposer leur lampion. Pour que la foule suive le même chemin, des lampions étaient déposés sur le sol (et volés dans la minute suivante par des enfants coquins qui se faisaient des réserves devant leur maison !). La ville en entier s’est illuminée de ces lampions faits de beurre et les gens ont chanté dans les rues. En posant des questions, nous avons compris que cette procession vise à accompagner l’âme des personnes décédées dans la dernières année afin qu’elles trouvent la paix. Et comme tout le monde a des morts, cette marche n’a pas de religion. Nous avons donc eu une visite «guidée» de Kathmandu à la lueur des chandelles.
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Tête de boeuf |


Dans les jours qui ont suivis, nous avons bravé le chaos routier de Kathmandu à bord de notre scooter. Ici c’est simple, la seule loi qui prévaut sur la route est celle du plus fort. On salivait à l’idée d’abuser du klaxon pour se venger pour toutes les fois où ça nous a cassé les oreilles. Au Népal comme en Inde, le klaxon est l’élément le plus important sur un véhicule et les gens ont développé un vrai langage. Un ptit coup pour s’annoncer aux piétons et aux vélos. Un long coup pour saluer une connaissance. Un coup ininterrompu pour annoncer qu’on tente un déplacement. Un coup dans le vide pour s’assurer qu’on existe encore. Pour nos oreilles de nord-américains, c’est insupportable. Donc, on rêvait de vengeance mais, comble de malheur (karma is a bitch), notre klaxon ne fonctionnait pas ! Mais bon, on s’égare… Donc à bord de notre scooter, on a pu inhaler des tonnes de poussières et visiter les temples des villes avoisinantes. On vous en met plein de photo parce que c’était assez spectaculaire. Dans le village de Bakthapur, on croise un temple à tous les coins de rues entre les femmes qui tricotent dans leur entrée ou puisent de l’eau au puit (!), les hommes qui jouent aux échecs et les récoltes et les pots de terre cuite qui sèchent sur la place publique. Pendant un instant on a reculé dans le temps.
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Durban square, Katmandu |
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Braktapur |
Le Lonely Planet décris Kathmandu comme le Disneyland des voyageurs. On a vite compris pourquoi. Il y en a pour tous les goûts : trekking, bungee, rafting, parapente, temples, magasinage, magasinage et magasinage. Après 2 mois et demi de temples, on a décidé d’aller voir plus de temples. Et maintenant on est surtemplés. Le seul remède étant l’abstinence pour quelques temps, on s’est tournés vers les activités à sensations fortes.
On (en fait Phil) a décidé de commencer avec le Bungee. On s’est rendu à quelques minutes de la frontière de la Chine pour atteindre le deuxième plus haut site de bungee au monde : un pont en fils de fer situé à 160 mètres dans les airs au-dessus d’un rapide enclavé dans une gorge. C’était assez impressionnant comme location. Moi j’ai eu peur juste à traverser le pont mais bon je laisse Phil vous raconter son expérience.
C’est difficile d’anticiper l’expérience les jours précédents. À l’arrivée, on se doit de traverser le pont afin d’atteindre les aménagements. Eh! C’est très haut, mais sans plus. La vue est absolument magnifique. Après un p’tit briefing, c’est le moment de retourner au pont, mais cette fois ce n’est pas pour jeter un simple coup d’œil au paysage. Curieusement, le stress n’arrive pas encore à m’atteindre. Je suis plutôt nerveux. J’anticipe le moment, j’ai hâte. Un premier saute, un deuxième enfile le harnais et un troisième (hein! c’est moi le troisième) doit aussi se préparer. Ok c’est ça le stress, en plus il double lorsque le moment arrive et il arrive vite. On a droit un compte de trois pour sauter, pas de 4 5 ou 6. Les pieds au rebord de la plateforme on est « prêt » à sauter. La tête vers le bas, l’accélération et le vent me fais réaliser ce qui ce passe. C’est absolument génial et je constate que je suis en train de crier ma vie. Après coup, toujours sur l’adrénaline je n’ai pas pu résister à l’envie d’essayer le swing. Grosso modo, il s’agit de sauter attaché à une corde d’escalade et de s’y balancer comme Spider Man à 150 km/h sur un arc de 240m et ce après une chute libre de 100m. Eh là je constate que non seulement je cris encore ma vie, mais qu’en plus j’ai les jambes qui courent dans le vide en espérant je ne sais quoi (surement me sauver!). C’est encore meilleur comme sensation et j’aurais pu faire ça toute la journée, mais toute bonne chose a une fin. Il fallait tout de même se préparer pour l’expédition de rafting du lendemain (c’est dur la vie!).





On vous revient pour vous raconter notre expédition dans la jungle népalaise, pour le moment on quitte pour 10 jours en plein cœur de l’Himalaya pour un trek jusqu’au camp de base de l’Annapurna. On pense à vous mais pas trop (on est pas mal occupé tsé J). xxx